La halle aux Oliviers de la Bellevilloise à Paris.
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Les friches sont depuis des décennies des opportunités de reconstruction de la ville sur elle-même, dans les contextes de foncier contraint des métropoles.

Objets de requalification, elles sont avant tout perçues comme des potentiels de développement urbains et ces espaces libres, vacants sont le plus souvent supports de projets immobiliers. Mais l’imaginaire autour en font des également, espaces convoités en tant que tels, notamment à visée culturelle. De squats et lieux artistiques, on constate depuis une vingtaine d’années une uniformisation dans leur vocabulaire esthétique, mais pareillement dans l’institutionnalisation des porteurs de projets.

L’arpentage organisé par le collectif Inter-Friches se fait dans la métropole genevoise, sur des itinéraires permettant de parcourir des friches, en usage aujourd’hui ou non. Il en ressort notamment que cette uniformisation ne permet pas à un œil non averti de distinguer une friche ré-investie, objet d’un projet transitoire ou plus subversif, d’une “similifriche” qui reprend le langage et codes visuels pour proposer in fine une activité lucrative.

A retrouver dans le dossier “l’erreur est urbaine” de la revue Urbanités n°17 : Fonticelli C., Vanbustele S. et Piddiu L., 2023, « La friche urbaine, d’erreur en solutions, de solutions en dévoiements. Arpentage à la recherche des friches genevoises », Urbanités, #17 / L’erreur est urbaine, janvier 2023, en ligne.

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